Par opposition aux hard skills qui sont des compétences techniques et facilement quantifiables, les soft skills sont les compétences comportementales et le savoir-être de la personne. Est-ce important de les prendre en compte lors du recrutement de ses futurs collaborateurs ? Comment les repérer ? Réponses avec Karl Rigal (Monster) et Erwann Rozier (Fly The Nest).
A l’horizon de 2030, entre 40 et 60 % de métiers seront ceux que l’on ne connaît pas encore. Dans un contexte de professions qui évoluent en permanence, les réflexes de décideurs et de responsables RH aujourd’hui sont de bien anticiper ces changements.
- C’est autour des soft skills que l’on construit de plus en plus sa recherche de candidats. - Karl Rigal, responsable marketing BtoC chez Monster
Découvrez l'intégralité de la table ronde "Mieux repérer et évaluer les soft skilles des candidats, pour mieux recruter" en vidéo et venez en apprendre plus lors de la Monster Startup Golf Cup Lille (13 juin - Inesis Golf Park).
Comment repère-t-on les soft skills ?
Les soft skills ne sont pas un sujet connu du côté des candidats : plus on est jeune, moins on sait valoriser ses soft skills et cela complique davantage la tâche du recruteur qui doit essayer de les identifier.
Pour repérer les soft skills, le CV peut donner quelques premiers indices. On peut aussi faire appel aux références ou recommandations de ses employeurs précédents. L'entretien d'embauche s'avère un des meilleurs moyens pour mieux comprendre qui on a en face. Pour une vision plus objective, il est même plus intéressant d'être plusieurs lors du premier entretien avec le candidat et lui poser des questions ouvertes.
Karl Rigal, lors de l'édition nantaise de la Monster Startup Golf Cup (16 mai 2019)
Il ne faut pas ignorer les forums ou les rencontres de l'emploi qui permettent d'échanger avec les candidats dans des conditions moins formelles, lui donner le moyen de livrer la réalité de sa personnalité et de son potentiel. Découvrez plus d'outil et de moyens de repérer les soft skills des candidats lors de notre prochaine table ronde qui aura lieu le 13 juin à Inesis Golf Park (Lille).
On peut aussi voir quels sont les soft skills de sa nouvelle recrue en début de sa période d'essai, la mettre dans de différentes circonstances de travail pour pouvoir se projeter sur son potentiel.
Les soft skills, quel intérêt pour les startups ?
A défaut de pouvoir augmenter son collaborateur, dans des startups il y a souvent une sorte d'automatisme. On prend une personne en situation de réussite dans son métier (grâce aux hard skills) et on la met dans une situation d’échec dans un nouveau métier (de manager, par exemple) qu'il ne sait pas faire.
- Il va devenir pas encore performant en tant que manager et ne sera plus performant en tant qu’opérationnel. On se retrouve dans une situation perdant-perdant. - Erwann Rozier, co-fondateur de Fly The Nest
Erwann Rozier (à droite), co-fondateur de Fly The Nest.
Une des vocations des startups est de faire progresser tout le monde ensemble. Le stagiaire d’aujourd’hui peut gérer une équipe un an plus tard. Il faut donc qu’il apprenne de tels soft skills que le leadership, sinon cela peut tourner en catastrophe au moment où l'entreprise grossit.
- Quand il nous manque des hard skills, on est moins performant pendant un moment, on bricole. Quand il nous manque des soft skills, cela crée des tensions dans l’équipe, dans la motivation, c’est plus dur à rattraper. - Erwann Rozier
Et les candidats, qu'en pensent-ils ?
Le premières rencontres de l'emploi ont eu lieu le 16 mai dernier, lors de la Monster Startup Golf Cup Nantes. Baptiste, un étudiant qui s'est rendu sur le golf pour découvrir les offres d'emploi et d'alternances disponibles, a partagé avec nous sa motivation et son expérience.
- Le fait que ce soit une rencontre informelle facilite l'échange et permet de parler de manière plus libre, que ce soit pour le recruteur ou pour le recruté. - Baptiste, étudiant et participant du Forum Monster de l'Emploi à Nantes.